Les artistes ont accueilli l’équipage dans le hall du théâtre puis l’ont conduit vers un univers où les sens de chacun ont été sollicités : sons, odeurs, chuchotements et contes.
Les élèves et leurs professeurs, Mme Blanchard et Mme Halper, ont reconnu la citadelle du foyer devenue sous les lumières du théâtre, un lieu « magique » pour certains et « irréel » pour d’autres.
En effet, La compagnie continue de faire évoluer leur projet en se servant de propositions faites par les élèves lors de la résidence. Sur la scène, ceux-ci sont devenus les acteurs- spectateurs et ont ensuite, au cours de l’échange en bord de scène avec les artistes, posé un regard critique et bienveillant sur le travail accompli et exprimé leur ressenti.
Pour clore ce travail de l’année, les élèves et les adultes ont choisi et partagé « leur pépite », c’est-à-dire le moment qui les a particulièrement touché lors de la résidence et qu’ils garderont précieusement en eux. François Lavallée gardera en mémoire le conte qu’il a raconté en duo avec Maxime. Léa, souhaite ne jamais oublier la liberté des rêves de l’enfance en grandissant.
Mme Blanchard a précisé que cette résidence a été assez exceptionnelle car les élèves ont été totalement impliqués et écoutés dans le processus de création de ce spectacle. « Ils se sont approprié l’espace et l’histoire non pas de façon frontale mais de façon intime et personnelle. »
Avant de se séparer, les élèves et la Compagnie à l’Envers se sont donnés rendez vous au Théâtre le Strapontin en mars 2019 pour le spectacle « La République des rêves.
« Nous avions décidé de nous suffire à nous mêmes. Ce devait être une citadelle, à la fois rempart et théâtre. Là, nous allions promulguer des lois nouvelles. Ce n’est pas sans raison que ces rêves d’antan reviennent aujourd’hui. Aucun rêve si absurde soit-il ne se perd dans l’univers.
Que celui fuyant les loups et les brigands entre dans la citadelle et nous accompagne dans ce pays n’appartenant à personne, ce territoire souverain de la poésie. »